Bientôt une centrale électrique photovoltaïque de 100 MW à N’Djaména
Le groupe Arise et le gouvernement tchadien, par l’entremise du ministère du Pétrole et l’Energie, ont signé le 25 avril dernier, un mémorandum d’entente (MoU) pour des études de faisabilité, relatives à la construction d’une centrale électrique photovoltaïque de production initiale de 50 Mégawatt, avec extension jusqu’à 100 mégawatt. Ce sont Djerassem Le Bemadjiel et Jacky Rivière, respectivement ministre du Pétrole et de l’Energie et Directeur Pays d’Arise Tchad qui ont paraphé le document.
La ville de N’Djaména est confrontée aux problèmes d’énergie ce derniers temps. Pendant que le besoin de consommation augmente, l’offre de production ne suit pas. Et de plus en plus, la revendication des N’Djaménoistourne autour du problème d’énergie. La capacité actuelle de la Société nationale d’électricité, de 90 MW, ne peut supporter toutes les charges de la capitale qui avoisinerait, selon les spécialistes, les 200 MW. Pour répondre à cette préoccupation, les autorités de la transition souhaitent augmenter l’offre d’électricité en recourant, notamment aux énergies nouvelles et renouvelables, afin de soutenir la demande croissante d’électricité et de minimiser le recours aux énergies fossiles, de maîtriser davantage le coût de revient de l’électricité et d’électrifier le pays, conformément au Plan d’Urgence d’Accès à l’Electricité 2021-2023. C’est ainsi que le groupe Arise a manifesté son intérêt de construire une centrale électrique photovoltaïque, d’une capacité de production initiale de 50 MW, pouvant aller jusqu’à 100 MW sous un schéma de producteur indépendant d’électricité, y compris la réalisation des réseaux et de raccordements électriques sur le site potentiel.
Et pour matérialiser cette volonté de l’investisseur Arise à secourir le Tchad en énergie solaire, un mémorandum d’entente a été signé le 25 avril dernier par les deux parties. Dès lors, le groupe Arise s’attelle à réaliser l’ensemble des études techniques, financières et autres,à présenter à l’Etat sous forme d’un ou de plusieurs rapports, permettant d’arrêter l’économie générale du projet, de déterminer sa faisabilité et ce, afin de faciliter les discussions entre les parties, en vue de la conclusion des accords définitifs nécessaires à la mise en œuvre du Projet. Il s’agira, plus explicitement, dans ce mémorandum signé, de la conception, du financement, de la construction, de la maintenance et de l’exploitation d’une centrale électrique photovoltaïque d’une puissance initiale de 50 MW, pouvant aller jusqu’à 100 MW, notamment en fonction de la capacité d’absorption du réseau national, à construire près de N’Djamena. Le projet, une fois finalisé, verra sa gestion revenir à la Société Nationale d’Électricité (SNE), sur la base d’un contrat « take or pay ». Une bonne nouvelle pour les N’Djaménois, même s’il faut encore attendre 3 à 6 mois pour voir le début des travaux. Mais, selon des sources proches du dossier, la phase d’études estimée à six mois, d’après les termes du MoU signé, pourrait être raccourci à trois mois car le besoin est préssant. Tout compte fait, la période de chaleur de l’année prochaine sera moins suffocante, si le chronogramme établi par l’investisseur et le gouvernement tchadien est respecté.
Il convient de rappeler que le groupe Arise SEZ est une joint-venture, entre Olam&Africa Finance Corporation (« Arise ») qui a développé un savoir-faire reconnu, dans la mise en œuvre et la gestion d’infrastructures en Afrique, la création de zones industrielles spécialisées ainsi que la fourniture de solutions pour l’alimentation en énergie dans ses projets. Au Tchad, Arise n’est pas à sa première action. En février dernier, elle a présenté son plan de développement de la filière Bétail-Viande aux autorités tchadiennes. Un plan qui a été validé par le Tchad. Et ce sont des investissements de plus de 1000 milliards de francs CFA que le Tchad attend, dans le cadre du développement de la filière bétail-viande. Partenaire privilégié du Tchad en cette période de transition, Arise est sur plusieurs projets qui révolutionneraient l’économie tchadienne dans les semaines et les mois à venir. Et pour accompagner et suivre ces investissements, le président du Conseil militaire de transition a mis en place par un arrêté, une cellule technique chargé de négociation et du suivi de la mise en œuvre des projets d’investissement du groupe Arise Sez. La cellule est directement placée sous sa supervision et coordonnée par le secrétaire général adjoint de la présidence.
Juda Allahondoum
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