Installation d’un complexe de raffinage d’huile de palme à N’Djamena : une bonne nouvelle pour les ménages tchadiens

Juda 10 août 2020

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Le 6 août dernier, le gouvernement tchadien et le groupe OLAM International ont signé un Mémorandum d’entente relatif au financement, à la construction et à l’exploitation d’un complexe de raffinage d’huile de palme à N’Djaména. C’est donc Olam Palm Gabon (OPG), filiale du groupe Olam International qui installera l’usine d’huile de palme de N’Djaména.

Comment le Tchad qui ne dispose pas de plantations de palmiers à huile, peut-il fabriquer l’huile de palme ? C’est la question que nombre d’internautes se posent depuis la signature de ce mémorandum, largement relayée par la presse. Eh bien, cette question trouve sa réponse dans le mémorandum signé.

En effet, le complexe de raffinage d’huile de palme qui sera installé par Olam Palm Gabon (OPG) importera sa matière première, huile de palme brute, du Gabon où elle possède 63 000 hectares de plantations de palmiers à huile. L’usine qui sera installer à N’Djaména, produira différentes qualités d’oléine de palme raffinées, des graisses et de la margarine.

Préalablement, une étude sur la consommation d’huile par les ménages tchadiens a été réalisée par un cabinet d’expertise sur l’agroalimentaire à N’Djaména et dans les provinces. Il ressort de cette étude que le Tchad consomme annuellement 185 000 tonnes d’huile comestible repartie comme suit :

– 33% d’huile d’arachide andouria

– 26% d’huile de palme importée

– 16% d’huile d’arachide traditionnelle

– 15% d’huile de coton de l’huilerie de Moundou

– 10% d’huile d’importations diverses

De cette étude réalisée, on évalue à 39 000 tonnes soit 25 milliards FCFA par an, payés en devises les importations de l’huiles de palme et tournesol. Ce qui représente une part importante pour l’économie nationale. Aussi, des études menées par les experts ont prouvé que l’huile andouria qui représente 33% de la consommation n’est pas de bonne qualité. Ce qui oblige les Tchadiens à consommer l’huile végétale en provenance d’Asie qui envahit le marché. En installant le complexe de raffinage d’huile de palme à N’Djaména, le groupe OLAM envisage également installer d’autres usines de transformation d’huile d’arachide et de sésame. Une bonne nouvelle pour les producteurs tchadiens qui s’adonnent à la culture d’arachide et de sésame sans un grand encadrement et qui se font souvent baisés par les commerçants véreux. Aussi, rien n’exclut que le sol tchadien ne peut pas supporter le palmier à huile. Il y a quelques jours, l’ingénieur Zoumki Ouzané, a posté sur sa page Facebook, les fruits du palmier à huile planté dans sa concession à Farcha. C’est-à-dire qu’il est aussi possible d’essayer certaines plantations sur nos sols d’ailleurs très riches et variés. Cerise sur le gâteau, l’installation de ce complexe réduira inéluctablement le chômage grandissant des jeunes à N’Djaména. Faut-il le rappeler, l’implantation d’un grand Groupe Agro-industriel comme OLAM au Tchad, est incontestablement un appel d’air et rassure d’autres investisseurs pour venir investir au Tchad.

Le groupe OLAM fait déjà ses preuves au Tchad. Il est au chevet de la Cotontchad depuis deux ans dans le cadre de sa privatisation. Aujourd’hui, la relance de cette filière est une réalité.

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