Zone Sud

La Cotontchad incite les producteurs de coton à semer jusqu’au 20 juillet

Une mission de la Cotontchad conduite par son Secrétaire général chargé du commerce et de la communication, Ibrahim Malloum accompagné du Directeur de production agricole et du Président de l’Union des producteurs de coton du Tchad est sur le terrain pour constater l’état d’avancement des semis et s’entretenir avec les producteurs et les agents de terrains sur les difficultés et les stratégies pour sauver la campagne cotonnière en cours.

Cette mission après sa tournée sur le terrain à Kyabé, Sarh, Koumra, Doba et Moundou a rencontré hier, 6 juillet 2024 dans la salle de réunion de la Cotontchad de Moundou, la coordination des associations villageoises, les animateurs cotonniers de terrain, les superviseurs, les délégués cantonaux, les grands producteurs, les chefs de zone des usines et d’autres acteurs impliqués dans la filière coton.

Pour le Secrétaire général, Ibrahim Malloum, cette rencontre vise à s’entretenir avec ces acteurs, faire le point sur la campagne cotonnière 2024-2025 qui se prépare. « C’est un moment de partage à cœur ouvert avec les partenaires de bons et mauvais jours afin de résoudre les problèmes posés pour la réussite de la filière coton au Tchad », devait-il marteler.

Pour la campagne en cours, un des grands problèmes est le retard des pluies. « D’habitude, les semis commencent au mois de mai. Mais,  cette année, la pluie n’était pas au rendez-vous de cette période. Il a fallu attendre la deuxième décade de juin pour commencer à pleuvoir et c’est maintenant que les gens commencent à semer que ce soit le coton ou les vivriers », constate Ibrahim Malloum qui encourage les producteurs de coton à semer jusqu’à la deuxième décade du mois de juillet. Car, le retard des pluies peut avoir d’incidence sur la fin de la saison des pluies qui pourrait être tardive. « Il faut semer et entretenir le cotonnier pour un bon rendement », incite Ibrahim Malloum.  L’accent a été mis également au cours cette rencontre sur la mise en place des facteurs de production à savoir les semences, les engrais NPK, Urée, les insecticides et les herbicides de qualité.

Les difficultés que traversent les producteurs ne sont pas perdues de vue. Dans la zone Est, le coton est pratiquement payé en dehors de quelques quantités marginales qui restent à Kyabé (97 tonnes) et Doba (105 tonnes, d’ailleurs déjà transférées à Koumra). D’autres difficultés majeures sont la rareté et la cherté de la main d’œuvre et dévastation des champs par les animaux. « Les jeunes désertent les campagnes au profit des villes. Par exemple à Kyabé, bon nombre des jeunes ont quitté les villages pour l’orpaillage. Pour la dévastation des champs, les producteurs sont obligés de faire deux fois le semis malgré le retard des pluies », note Ibrahim Malloum.

Bonne nouvelle pour les producteurs

Les reliquats du retard de paiement sont payés incessamment le samedi 6 juillet 2024 à Moundou et pour les autres localités, l’opération débutera dès le lundi 8 juillet 2024. « Les sacs d’engrais de 50kg seront désormais à 21 000 FCFA le sac alors que juste à coté au Cameroun il se vend à 26 000. Le prix de vente de coton grain sera à 280 FCFA le kilogramme », informe le Sg. De nouvelles qui ont arraché le sourire des producteurs et de toute l’assemblée.

Alors pour gagner ce pari, Ibrahim Malloum de dire à toute l’assemblée qu’il est déjà tardive donc il faut se mettre très rapidement au travail de semis et en finir avant le 20 juillet 2024. Le Sg de renchérir qu’il faut avoir espoir à la filière coton malgré les difficultés car rien est simple.

La culture du coton enrichit le sol et nourrit le bétail

En grand producteur de toutes les cultures, le Président de l’Union nationale des producteurs de coton du Tchad (Unpct), Mbontar Ndouko de renforcer que le producteur était dans une situation où il faut lui passer le message. « Le coton était traité comme locomotive car il n’y a pas des fermiers coton. Au Tchad, il n’y a pas aussi des engrais pour les autres cultures. Aujourd’hui, le sésame concurrence le coton mais n’apporte rien au sol, il l’appauvri plutôt car il n’y a pas d’engrais sésame pour amender le sol. Il faut noter aussi le prix de sésame n’est pas fixe et les producteurs ne maitrisent pas son marché. Raison la plus bonne de cultiver le coton pour donner longue vie au sol », estime Mbontar Ndouko. Le Président de l’Unpct d’ajouter que la culture du coton va pallier la situation de manque de pâturages par ses grains, tourteaux et autres sous produits aux animaux.

Des échanges que les participants ont apprécié à sa juste valeur car selon eux, ils en sont sortis ragaillardis et de moral haut pour se mettre au travail très rapidement possible si la dame pluie continue à leur tenir compagnie.

Olivier Béradingam Ben Alladoum

Ecobank
Afficher plus

Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

Articles similaires

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page