Revue de presse du 11 au 17 juin 2024 : La cherté de vie
Le contexte politique postélectoral et ses enjeux ainsi que la cherté de vie ont agrémenté les lignes des journaux en kiosque la semaine dernière. Votre rubrique Revue de presse y revient.
« Vème République, premier grand exploit ! », titre l’hebdomadaire Abba Garde à sa Une. Pour notre confrère, alors qu’il n’a pas encore fêté le tout premier anniversaire de son baccalauréat, le jeune Djidda est déjà faitdirecteur administratif et financier (DAF) de la Société de développement du Lac (SODELAC). « L’arrêté n°030 du 5 juin 2024, du ministre de la Production et de l’Industrialisation agricole, Kada Ballah, le préfère à un expert chevronné, Guedlengar Nestor », renseigne Abba Garde pour qui, cet exploit administratif frise le braquage d’Etat. « Fraichement titulaire d’un baccalauréat de l’enseignement secondaire technique, série G2, option comptabilité des entreprises obtenu en session de juin 2023 au lycée technique commercial de N’Djaména, Djidda Oumar Mamar, seulement 20 ans, a réussi la prouesse de surclasser ses nombreux compatriotes, pourtant comptables et financiers chevronnés, certifiés experts et bardés d’expérience, comme son désormais prédécesseur, Guedlengar Nestor », ironise toujours Abba Garde en ajoutant que des bambins sans profil ni référence académique continueront d’être promus hauts gradés de l’armée et hauts cadres de l’administration publique pour mieux narguer les autres qui n’auront usé leur pantalon sur le banc de l’école que pour la gloire de Dieu.
Pendant ce temps, le président national du parti Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), par ailleurs, l’un des porte-paroles du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), Max Kemkoye clache entre les lignes de l’Hebdomadaire Le Visionnaire, que les dirigeants n’ont pas la compétence et la capacité de diriger un Etat. « Tout simplement, il faut qu’ils s’effacent. Mahamat n’a jamais été élu par les Tchadiens. Nous travaillerons à ce qu’il quitte ce pays et d’ici quelques mois ou années, que les Tchadiens choisissent librement leur dirigeant, un dirigeant légitime », dixit Max Kemkoye.
L’Observateur lui, s’est intéressé au le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et ses alliés à l’affût d’un autre coup de force par rapport aux législatives, sénatoriales et communales. Pour le journal, le MPS et son président d’honneur sont en train de tout mettre en œuvre pour avoir une forte représentation à l’hémicycle lors des prochaines échéances législatives, sénatoriales et locales. « Le ton a été donné lors du 1er conseil des ministres du 1er gouvernement post-transition tenu en fin mai dernier », explique L’Observateur qui martèle par ailleurs qu’il s’agit, d’une fenêtre ouverte par Mahamat Kaka à la coalition « Pour Un Tchad Uni » de s’imposer sur la sphère politique tchadienne.
La Cherté de vie retient l’attention de Le Visionnaire qui renseigne à sa petite Une que le prix du Coro de céréales passe du simple au double. Pour le journal d’Atrone, sur les différents marchés de N’Djaména, on constate une hausse des prix des denrées alimentaires, surtout les céréales. « Un Coro de maïs qui se vendait dans un passé récent, entre un prix abordable de 750 à 850f CFA s’octroie aujourd’hui à 1250F. Du côté du riz, l’on passe de 1000f à 1400 ou 1500f, tandis que le sorgho à 850f et le petit mil à 1250f », renseigne-t-il.
Dans tout ça, le journal Mutations pointe du doigt accusateur, les commerçants qui, selon lui, font exprès de majorer les prix des denrées et ont l’intention de parvenir à leurs fins. Pour Mutations si les autorités en charge du commerce n’agissent pas promptement, les consommateurs vivant selon leurs moyens, ne peuvent rien.
En sus de la flambé des prix des denrées alimentaires N’Djaména Hebdo, touche du doigt le coût des matériaux de construction (ciment, gravier, sable, remblais, etc.) « Le ciment qui coûtait 8000 se vend à 9 500 francs voire plus ; une benne de gravier de 6 roues se vend à 170 000 au lieu de 125 000 francs. Le sable se vend entre 35 000 à 65 000francs selon le format de la benne et le remblais (benne de 10 roues), entre 37 500 à 40 000 francs », confie N’Djaména Hebdo, interpellant le gouvernement à agir face à ces prix insuportables.
Nadjimbaye Dana Jonathan.
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