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 Siet :Un mort-né dans les bras de Djimoudouel Faustin

Du comité de crise au syndicat indépendant des enseignants du Tchad, le syndicaliste Djimoudouel Faustin ne lâche pas. De toutes les manœuvres pour parvenir au perchoir du syndicat des enseignants, la lutte de plus de 8 mois qui a paralysé le système éducatif a connu une souffrance fœtale. Résultat de course, le  nouveau syndicat est mort-né.

Vladmir Toudjibé

Ironie du sort. Des grèves perlées, des sorties médiatiques corsées pour arriver à une fin comique. Des manœuvres orchestrées avec des parapluies politiques n’ont rien donné. Tout çà pour çà. La traversée du désert de Djimoudouel Faustin est loin de prendre fin.  Ce syndicaliste à la confabulation, répond coup sur coup à toutes les sorties du Syndicat des enseignants du Tchad (Set) et les membres du gouvernement. Avec volubilité, il a destitué l’ex SG du Set en novembre 2023, et annonce le congrès du Set 16 au 17 février 2024.

Cette annonce fait sortir le Set de ses gongs de traiter le comité de crise d’illégal et d’illégitime. Et commença le bras de fer. Pour les légalistes, le comité cherche à prendre d’assaut le Set en usant de la sensibilité des enseignants « Initialement, il a exploité la sensibilité des enseignants en promettant le remboursement immédiat des 16 mesures. La planification de remboursement de 16 mesures, les actes de carrière depuis 2016 seul le comité de crise est l’organe qui gère la situation et poursuit la négociation avec le gouvernement pour retour satisfaisant ». Par cette gnosede délivrance, Djimoudouel Faustin est considéré comme l’homme providentiel qui va trouver une solution au salaire sabré. Il a gagné facilement les cœurs des enseignants par cette mythomanie.

Djimoudouel entre outrecuidance et égocentrisme

Le comité de crise qui a miroité les enseignants en promettant l’eldorado était devenu le chouchou des enseignants. De cette promesse, en sus de la soif du changement à la tête du Set, Djimoudouel a embarqué avec lui arme et bagage assez des militants de Set. De grève en contre grève, de  mot d’ordre en contre mot d’ordre, de groupe WhatsApp en groupe whatsApp, dans tout ça, les plus grands perdants étaient des apprenants.

Un vrai-faux premier pas a été fait. En voulant remettre la pendule à l’heure en rencontrant le comité de crise, le premier ministre de l’époque Saleh Kebzabo n’a pas fait de la dentelle en demandant au comité de crise de lever la grève. Cette entrevue est considérée comme une victoire du comité de crise. Pour lui, il constitue la force principale des enseignants. Contre toute attente, SK incompris par le comité de crise,  s’est heurté à un bataillon des insanités pour sa dose adulte. La réponse du berger à la bergère, le 11 décembre 2023, la primature a sonné la transversale par une lucarne, que les grévistes ne peuvent prétendre avoir le salaire. Cette sortie a provoqué un essaim d’abeille avec des tirs groupés. Mais, lacoupure de salaire fut effective. Ce fut un temps de pénitence qui a poussé à la solidarité nationale avec la cagnotte initié par le Gcap.

Traitant le comité de crise d’illégal et d’illégitime, le combat était rude et le dialogue est rompu avec la primature. Avec l’arrivée de Assyongar Masra Succès à la primature, le comité de crise pense avoir le salut et remporter la victoire, des rencontres ont été initiées et le dialogue rétabli. La reprise du cours acté avec des promesses. C’est mal connaitre la dribble sans poussière de l’enfant terrible de Beboni. La récompense en nature est faite dans un tohu-bohu total ou tout le monde connaît la suite. Au finish, le comité de crise comme d’habitude dans les verbiages a restitué le sac de riz distribué dans une gigantesque cérémonie.

La bataille judiciaire

Loin de s’épuiser, Faustin déplace la lutte sur le terrain juridique en voulant organiser un congrès. En première instance, il a eu gain de cause. En appel, il a été débouté le 18 juin par la Cour d’Appel pour la simple raison que comité de crisen’a pas la personnalité juridique requise pour agir en justice. Par cette décision, le comité de crise est dépiécé. A ce jour, le terme comité de crise est usité, et onchange automatiquement le trajet de lutte.

Infatigable Faustin

Voulant vaille que vaille aboutir à son projet, le comité de crise déchu change de cap, en mettant sur pied un autre syndicat des enseignants dénommé Syndicat indépendant des Enseignants tchadiens (Siet). Cette nouvelle aventure est cruelle comme l’histoire du personnage de Banda dans la ville cruelle d’Eza Boto. De mésaventure en mésaventure.

Sur ce nouveau chemin, le ballon d’essai de la délégationgénérale  du gouvernement auprès  de la commune de N’Djamena vient phagocyter Djimoudouel Faustin et ses filleuls. Récépissé du syndicat attribué puis annulé, comme ce fut le prototype de comité de réflexion de Halata dans la création de ville nouvelle. Un véritable jeu de cache-cacheretracé dans le livre de Mariam et Hamidou. En dépit de ce retrait, Djimoudouel Faustin fidèle aux illusions signe et persiste que le Syndicat indépendant des enseignant est constitué et existe comme syndicat à part entière.

Il est indéniable que la liberté syndicale est un droit constitutionnel, mais elle s’opère dans un cadre légaldéterminé par une loi. En tout cas les gaz lacrymogènes seraient inéluctablement au rendez-vous quand le Siet va tenter de réaliser son plan d’action. Naturellement, toutes les activités du Siet seront interdites, les partis politiques en savent quelque chose dans ce domaine. Ça va se savoir dans les jours à venir.

Perturbations en vue

Le risque de perturbation est élevé, si le gouvernement n’arrive pas à poser le garrot.La crise a eu des répercussionsnégatives sur les activités pédagogiques en raison des grèves sauvages et répétitives. Djimoudouel Faustin déjà par sa mobilisation à une capacité de nuisance qu’il faut prendre au sérieux, pour éviter le système éducatif de plonger dans le même scenario de l’année 2023-2024.Déjà le ton est donné par Djimoudouel Faustin lors de sa sortie du 7 septembre 2024 pour dénoncer l’annulation du récépissé « Et au cas ou par malice, mauvaise foi ou manœuvre quelconque, les autorités administratives et politiques tentent de faire obstruction au fonctionnement, en contradiction avec la loi allant dans le sens de nuire aux activités de notre syndicat, de décapiter les leaders, de les enfermer ou de les affecter, nous allons user de tous les moyens légaux que nous donnent la constitution et les conventions internationales pour nous faire entendre » menace-t-il. L’homme est toujours sur le pied de guerre, alors les perturbations ne sont pas à exclure avec cette allure.

Si la grève perlée a accouché d’une souris, il est temps pour se réconcilier et que le moment opportun n’est pas arrivé. A force de forcer le destin, on s’écroule avant l’heure de la gloire. En étant dos avec le Set, le congrès a eu lieu sans que Blaise Ngartoïdé ne se présente, le comité de crise pourrait bien saisir la possibilité. Malheureusement, l’équipe de Faustin a laissé l’occasion passer. Le système éducatif est déjà  à l’agonie avec assez des maux, inutile de l’infliger d’autres maux supplémentaires.

Si la crise de leadership doit impacter sur les apprenants, il vaut mieux se ressaisir et regagner la légalité comme les politico-militaires. Les fauteurs de troubles doivent être extirpés du rang des enseignants conscients et consciencieux. Les apprenants en ont payé les frais pour des considérations stériles avec une coloration politique. Pitié !A bas les intérêts égoïstes.A bas les politiques politiciennes.  Nos enfants souffrent.

Il faut rappeler pour déplorer quele Seta connu des longs mandats :NgarmadjalGami a dirigé de 1989 à 2009 soit 20 ans, Ganda Souleymane de 2009 à 2019 soit 10 ans. Djimoudouel Faustin en sa qualité de l’ex délégué provincial de Set Chari-Baguirmiconnait mieux l’histoire que quiconque, ce n’est pas le cas MbaïrisNgartoidé Blaise de 2019 à 2024 soit 5 ans qui serait à l’origine d’une crise qui a duré plus de 8 mois et continue par diviser les enseignants. L’enseignant a tout donné dit-on, alors il faut donner le bon exemple, avec une lutte qui peut aboutir pour le bien-être des enseignants. Inutile de faire des guéguerres, sauvons la profession enseignante. Un beau métier qui ne mérite pas de s’offrir en spectacle. Le Visionnaire, fruit de l’enseignant, c’est grâce à l’enseignant que nous avons appris à lire et compter, et compte sur vous de nous comprendre.Unité de corps pour une défense collective. La division fragilise la lutte.

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Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

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5 commentaires

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