Tabaski 2024 : Dur de se procurer un mouton dans nos « Jéribé ».
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A quelques jours de la fête de Tabaski, le prix des moutons est passé du simple au double dans presque tous nos marchés de bétails. Le cas de N’Djaména n’est plus à démontrer.
« Combien coûte ce mouton ? », se renseigne un client. « 50.000 F.CFA », lui répond un commerçant, précisément au quartier Abéna dans la commune du 7ème arrondissement, dans un « Jéribé », à quelques jets de pierres du rond-point gazelle. L’acheteur surpris rétorque. « Il y a seulement quelques mois que j’ai payé un mouton ayant la même taille que celui-là, à 25.000F.CFA. Tu te moques de moi ou bien… !», lance-t-il, en arabe local. Non, répond son interlocuteur, tâtonnant en vain de le convaincre que les prix ont grimpé sans justification aucune. Effectivement, c’est ce que l’on a pu constater sur le terrain à quelques jours de la fête de Tabaski. Pratiquement, une tête de mouton de taille moyenne qui se vendait autrefois à 25 000f revient aujourd’hui à 50 000F, voire plus. Mahamat Adoum Issakha qui s’est procuré un gros mouton ce jour a été contrait de débrousser une forte somme de 100.000F.CFA. Par ailleurs, d’après certains consommateurs, il existe présentement des moutons qui coûtent plus chers. Pour le délégué des commerçants du « Jéribé » d’Habena, Amouna Djibrine Souleyman, cette augmentation est liée à la cherté de vie. « L’alimentation du bétail est devenue chère sur le marché. Un sac de tourteau coûte 25.000 F. Pendant que les herbes se raréfient faute de pluie, nous avons du mal à nourrir nos animaux. C’est pourquoi, nous nous rabattons sur les céréales dont les prix sont exorbitants sur nos marchés. C’est tout à fait logique que nous revendions nos moutons chers», a-t-il souligné. En outre, Amouna Djibrine Souleyman a évoqué également certaines maladies animales qui ravagent les batails dans certaines contrées. Pour lui, le gouvernement doit prendre des mesures qui s’imposent afin d’aider la population à sortir de ce calvaire.
Melom Anne