A Moursal, un bailleur et son locataire se sont bien cognés  

A N’Djaména, un bailleur et son locataire se sont échangé des coups de poing à cause de trois mois d’arriérés de loyer. Ils ont transformé la concession en un lieu de ring.

La scène s’est déroulée ce 5 août 2024 aux environs de 18 heures au quartier Moursal, dans le 6^ème arrondissement de la cité capitale, appelé du commun des mortels, « quartier des héritiers ». A l’origine, les arriérés de loyer.  En effet, le locataire, la trentaine révolue n’a pas pu s’acquitter de son loyer pendant trois mois. Trois mois, c’est donc trop pour le bailleur qui, dans un air furieux a exigé de son locataire le paiement immédiat et sans conditions.

Le locataire a tenté de s’expliquer dans un élan de faire Play, comme quoi, les temps sont durs et qu’il est conscient de cette obligation. Mais, les temps semblent aussi durs du côté du bailleur qui n’a pas entendu raison. « Tu dois payer aujourd’hui les trois mois, soit tu libère la maison », a insisté celui-ci, de plus en plus remonté. Malgré l’intervention de quelques voisins pour le calmer et étouffer le problème, le bailleur n’a pas dominé sa colère, car selon  lui, s’en est de trop.

Dispute après dispute, le bailleur qui comptait retourner chez lui avec des billets de banque a porté la main sur son locataire. Il lui administre un coup « garçon » au visage. Ne pouvant plus supporter, le locataire n’a pas hésité d’un iota de répondre lui aussi par un coup bien dosé. La bagarre déclenche entre les deux. Des coups de poings se permutent comme sur un plateau de ring. C’était un spectacle offert gratuitement aux voisins attirés par les bruits.

Heureusement, ceux-ci ont pu les dissuader. Le bailleur quitte les lieux en prévenant son locataire qu’il reviendra dans un bref délai pour son dû, en aucun cas, il le mettra dehors de force ou de gré, car pour lui, c’est grâce aux recettes issues du loyer que sa famille survit.

Tout compte fait, lorsque la galère et surtout la cherté de vie à N’Djaména, en ce mois d’aout dit « char Tamainé » nous tiennent, ça ne peut donner que ça.

Nerambaye Sanodji Mendel, stagiaire

Ecobank