ActualitésFaits Divers

Ils se sont trompés de chien…

A Boutalbagar dans le 7ème Arrondissement de N’Djamena, deux braves jeunes invités par une dame pour abattre son chien se sont trompés du gibier. Ils se sont mis sur un chien d’une concession voisine et sortent avec des blessures. Comment la scène s’est-elle produite?

Cette  scène qui, à la première vue ressemble au tournage d’un film de comédie s’est déroulée le 3 juin 2024,  au quartier Boutalbagar dans la commune du 7ème arrondissement. Deux braves jeunes hommes, très célèbres  dans le quartier comme « mangeurs de chiens » ont été  sollicités par une jeune dame pour une seule opération : mettre fin à la vie de son chien qui lui crée tant d’ennuis, surtout après avoir mordu  3 enfants d’un voisin.  8 heures est l’heure de point des deux acolytes bien équipés de leur matériels de travail que sont que sont les gourdins,  une corde et un sac vide de ciment pour emballer le précieux colis.

Vifs et joyeux espérant valider la journée avec faste, ils arrivent sur les lieux à l’absence de la jeune dame, sortie très tôt pour ses activités commerciales.  Les deux amis, apercevant un chien couché dans la cour, à l’angle de la concession, se font signe de la tête. Ils  ferment le portail et avancent aux pas de caméléon en direction du chien dans le but de l’assommer d’un coup.  Malheureusement pour eux, le chien, s’apercevant du danger, s’est dressé sur ses quatre pattes. Il bondit sur l’un de ses bourreaux et le mord sans pitié, aux doigts.  Quant au second qui venait à toute allure au secours, il fut culbuté par un morceau de caillou et atterrit juste devant le portail.  Pendant ce temps, le gros gibier escalade le mur pour se réfugier sous la véranda de la concession voisine qui n’est rien d’autre que la maison de son propriétaire.  Alertée par les bruits, la foule curieuse,  cherchant à savoir ce qui s’est  passé,  s’est effectivement imprégnée de la réalité. Dans la foulé, on a fait savoir aux deux chasseurs de la ville que leur proie n’est pas le gibier indiqué. «C’est plutôt le chien du voisin qui s’est retrouvé dans la concession de la dame qui vous a invités », leur dit un voisin, sourire aux lèvres. Peine perdue, ils se sont présentés le soir chez le vrai propriétaire du chien  pour se plaindre par rapport au dommage causé par l’animal. Pour eux, le propriétaire du chien doit assurer la prise en charge sanitaire.

Mais, à la  seule question du voisin  de savoir « dans quelle circonstance mon chien  vous a mordus »,  les deux malheureux compagnons se sont fixés de regard avant de quitter les lieux, sans réponse, ni une autre forme de procès et ce, sous les rires moqueurs et les commentaires de la foule. Comme quoi, dans la vie, il ne faut jamais se précipiter.

Nestor  Mbailassem

Ecobank
Afficher plus

Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

Articles similaires

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page