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Urgence climatique : Le continent africain s’engage à mettre fin aux effets climatiques

L’Afrique, continent le moins pollueur de la planète, est aujourd’hui la première victime du changement climatique. Sur les 10 pays les plus menacés par le réchauffement planétaire dans le monde, 7 sont africains. Dans ce contexte, le Réseau des femmes journalistes d’Afrique « les Panafricaines » ont choisi de mettre le focus sur les changements climatiques à l’occasion de leur troisième rencontre, tenue les 6 et 7 mars 2020 à Casablanca au Maroc. Le thème principal est « Urgence climatique, les medias africains acteurs du changement ». Prés de 300 journalistes en provenance des 54 pays du continent africain se sont réunies autour du traitement médiatique des questions climatiques.

Bintou Kachallah

La troisième édition de la rencontre du Réseau des femmes journalistes d’Afrique vise à mobiliser les médias africains pour la stimulation de débats publics autour de la problématique du changement climatique et de son impact sur les pays africains. Elle a également pour but de favoriser une plus grande visibilité de la problématique climat dans les médias africains. La vision principale est de : « Mettre au cœur de ses actions, en 2020, la question du climat et de ses lourdes conséquences sur un continent qui ne produit pourtant que 4% des émissions mondiales de gaz à effets de serre ». En effet, l’Afrique,  est  aujourd’hui la première victime du changement climatique. Sur les 10 pays les plus menacés par le réchauffement planétaire dans le monde, 7 sont africains. Devant cette urgence climatique, les journalistes du réseau des «Panafricaines» ont décidé de se mobiliser pour sensibiliser les opinions publiques, influer sur l’action des dirigeants et de porter la voix du continent à l’international. Les médias représentent une source d’information importante, qui peut renforcer l’autonomie des personnes et les pousser à accomplir des changements positifs, selon  les organisateurs.

S’exprimant en ouverture du forum, Salim Cheikh, Directeur Général de 2M, a rappelé que cette initiative se positionne à l’intersection des trois vocations stratégiques de 2M, qui sont le rayonnement du Maroc et du continent, la mise en valeur des femmes et la protection de l’environnement. 

Fathia Elaouni, Présidente du Comité Permanent des « Panafricaines » et Rédactrice en Chef de Radio 2M, a présenté la thématique choisie par les « Panafricaines » cette année, celle de l’urgence climatique. Elle a rappelé le rôle majeur des médias pour informer, sensibiliser, l’opinion publique et accompagner les sociétés africaines sur le chemin de l’adaptation. Elle a fait savoir que, l’édition de cette année est marquée par la tenue d’ateliers sur des thématiques très fortes, à savoir la sécurité alimentaire, les ressources en eau, les villes et territoires durables, la gestion des déchets, l’agriculture durable et l’économie verte.

Pourquoi “l’urgence climatique” ?

Selon les organisateurs« devant la gravité des conséquences des changements climatiques, les journalistes africains n’ont donc pas d’autres choix que d’adopter le rôle de médias proactifs, permettant aux citoyens d’être bien informés, d’agir à leur niveau, mais également d’influer sur leurs dirigeants». L’Afrique, qui contribue pour moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), est la première victime du changement climatique. Les 7 pays africains les plus touchés sont africains. Il s’agit de : Sierra Leone, Sud-Soudan, Nigeria, Tchad, Éthiopie, la Centrafrique et Érythrée.  Le changement climatique fait peser un risque important pour l’ensemble des populations en Afrique. L’adaptation n’est  désormais plus une option mais une nécessité politique.  Il est clair que le changement climatique a des conséquences pour les droits humains. Les effets ne feront que s’aggraver dans les années à venir. Des millions de personnes soufrent déjà des effets des catastrophiques extrêmes exacerbés et les conséquences deviendront de plus en plus graves. Le changement climatique provoque non seulement une hausse des températures, mais également des événements météorologiques extrêmes, une élévation du niveau des océans, des changements de la faune et de son habitat. Le changement climatique nuit  à toutes et à tous et continuera de nuire si les gouvernements n’agissent pas.

Selon le  ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, l’Afrique à besoin des femmes qui s’engagent pour faire connaître les défis du continent. “L’Afrique a besoin de vous”, a-t-il lancé aux femmes journalistes. Abordant la thématique, M. Bourita a affirmé que le traitement de cette question de changements climatiques est fondamental pour le développement et la sécurité de l’Afrique car, c’est une question existentielle, une urgence et une nécessité. Il a dans ce sens relevé que Les Panafricaines doivent être les porte-voix d’une Afrique qui passe du plaidoyer à l’action.

Le grand débat qui a introduit les travaux et les discussions en atelier a permis de dégager des pistes de solutions durables face aux changements climatiques. Aussi la question du changement climatique est d’autant plus cruciale qu’elle est liée aussi à la migration.  Après deux jours de débats et échanges avec les contribuions des experts en la matière, suivi d’un plan d’action, les Panafricanistes vont mener des actions au cours de l’année 2020 à travers le travail. La majorité des participants a voté en faveur du plaidoyer portant sur «  l’adaptation aux changements climatiques, les medias acteurs du changement ». Ce plan constitue désormais une base de travail sur laquelle les femmes journalistes se pencheront lors de la prochaine édition du forum. Le plan du travail étant déterminé, l’ambition  de ces professionnelles de l’information d’Afrique est désormais de s’ériger en véritable force de proposition citoyenne  afin d’influer sur les organisations médiatiques essentielles à une diffusion efficace.

Pour agir dans la bonne voie, les pays pourront agir sur plusieurs leviers. Il faut d’abord investir sur le système de l’agriculture qui est un secteur émetteur. Prés d’un tiers des émissions mondiales sont liées au système alimentaire. La plupart des émissions du monde agricole ne sont pas du tout liées au dioxyde de carbone comme d’autres secteurs. Il faut que les pays africains s’engagent vers une agriculture paysanne et écologique.

Il est à noter que, « Les Panafricaines » est un réseau de femmes journalistes africaines dont les membres sont issus des 54 pays du continent. Ce réseau a pour ambition de contribuer à une plus grande responsabilité des médias africains dans le traitement des questions centrales qui intéressent les opinions publiques en Afrique. Le réseau «Les Panafricaines» s’assigne également comme mission de constituer une véritable force de réflexion et de proposition auprès des institutions africaines et internationales.

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Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

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Un commentaire

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