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Le profil de Mme Lydie Beassemda, ministre de l’Enseignement supérieur

Arrivée troisième à la présidentielle d’avril 2021, Mme Lydie Béassemda vient d’être nommé ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation dans le gouvernement de transition. Consultante en évaluation des programmes et des projets, et actrice infatigable des genres et droits humains et présidente du parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales (Pdi), Lydie revient pour une seconde fois dans le gouvernement. Elle était précédemment ministre de l’Agriculture.  

Militante de la société civile et leader politique, cette Lamy-Fortaine à la peau d’ébène est la 3ème de la famille Beassemda. Née vers 1960, à Fort-Lamy, actuel N’Djamena, Beassemda Lydie est titulaire de 2 diplômes d’études supérieures et spécialisées (DESS). L’un en planification territoriale et développement local et l’autre en industries agro-alimentaires. Cette quinquagénaire, a suivi son cursus dans la très grande rigueur et la discipline. Les établissements scolaires des villes de N’Djaména, Sarh et Moundou lui ont inculqué le savoir. Comme de la perle rare, à l’époque, Beassemda Lydie obtint le baccalauréat série C en 1989. Bachelière, très jeune, elle entra à l’université du Tchad en 1990 notamment à la faculté des sciences exactes et appliquées de Farcha, d’où elle sort nantie d’une licence en sciences naturelles en 1994.

Passionnée par l’équilibre genre, elle s’envola pour le Niger pour décrocher sa maîtrise en Sciences naturelles à l’Université Abdou Moumouni. Ayant l’amour ardent de compulser la recherche, elle quitta le Niger pour se rendre au pays des hommes intègres (Burkina-Faso), d’où elle obtint un certificat en microbiologie en 1997 et un diplôme d’études supérieures et spécialisées en industrie agroalimentaire en 1998. Cette dame au gabarit revint au pays pour apporter sa pierre de contribution du développement du pays. C’est alors qu’elle passa son stage à l’Institut tchadien de recherches agronomiques pour le développement (Itrad) en 1998. En octobre de la même année, elle devint un agent technique au centre national de nutrition et de technologie alimentaire (1998-2001).

Avant que naisse l’ambition politique en elle, elle embrassa la société civile pour défendre les intérêts moraux de ses concitoyens. A cet effet, elle fut chargée de programmes du groupe de recherches alternatives et de monitoring du projet pétrole Tchad- Cameroun (Gramp/TC) de 2001- 2005. Elle commença à infester le milieu genre pour promouvoir les droits de femmes et faire des plaidoyers. C’est ainsi qu’elle fut respectivement coordinatrice de la fondation Swissaid (2005-2010), assistante technique en appui à la Cellule de Liaison et d’information des associations féminines (Celiaf) depuis 2007 à nos jours, responsable au programme des droits de femmes à Intermom Oxfam(2009-2010)etc.

Amoureuse des études, après quelques années d’expériences, elle s’envola de nouveau de Montréal (2008-2009) à la recherche d’un autre diplôme d’études supérieures spécialisées en planification territoriale et développement local, à l’université de Québec.

Avec ce background étoffé, l’ingénieure en Industrie agroalimentaire et planificatrice de développement a osé se mettre au devant de la scène politique en 2010. Chemin faisant, en 2016, c’est elle qui fut la directrice de campagne pour le compte du parti pour la démocratie et l’indépendance intégrales (Pdi) de son feu père. Elle a fait montre de ses capacités, en menant la campagne au bon port. Elle prône le fédéralisme. Après les réformes de mai 2018, elle figure parmi les ministres de la 4ème République pour diriger le portefeuille de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles.

Ce féministe est allergique aux propos sexistes. C’est ainsi, qu’elle voue sa vie pour donner à la femme tchadienne ce qu’elle mérite de mieux et bannir toutes formes des stéréotypes tendant à marginaliser les femmes.

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Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

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