Portrait des candidats : Mahamat Idriss Deby Itno, Militaire de carrière.
En marge de la campagne présidentielle pour le scrutin du 6 mai prochain, la rédaction vous présente les profils des différents candidats.
Né le 4 avril 1984 à N’Djaména, Mahamat Idriss Déby Itno, fils de feu Marechal Idriss Déby Itno est un militaire de formation, ressortissant du Groupement des écoles militaires interarmées (Gmia) d’où il sort sous-lieutenant. Très vite, il intègre l’Armée nationale Tchadienne (Ant) et sera affecté à la Direction générale de service de sécurité des institutions de l’Etat (DGSSIE), en qualité de commandant adjoint du groupement d’infanterie. Général de brigade en 2009, il recevra ensuite, au sein de la DGSSIE, le commandement de l’escadron blindé et des gardes du corps, notamment en 2010.
Nommé à la tête du groupement n°1 de la DGSSIE, chargé de la sécurité du Palais présidentiel, Mahamat Idriss Déby Itno, sera promu en 2013, au poste de commandant en second des Forces armées tchadiennes en intervention au Mali (Fatim) dans le Nord du Mali. Fin connaisseur du Palais, son père le promeut, en 2014, à la tête de la DGSSIE et l’élèvera en 2015, au grade de général de division et plus tard, en 2018, au grade de général de corps d’armée. Le 21 avril 2021, à la suite du décès de son géniteur, Mahamat Idriss Déby Itno, prend la tête du Conseil militaire de transition et devient ainsi, président de la transition. Malgré les contestations de la classe politique et des autres forces vives de la nation, il y demeure et sera élevé au grade de général d’armée, le 1er décembre de la même année, à l’occasion de la fête de la liberté et de la démocratie. Avec la bénédiction des stratèges du Mps, il sera reconduit président de transition, à l’issue du dialogue national inclusif et souverain pour une période de 24 mois. Il prête serment le 10 octobre 2022, en qualité de président de transition, président de la République, chef de l’Etat.
Après l’organisation du référendum constitutionnel contesté et la promulgation de la nouvelle Constitution, le Mps, plusieurs autres formations politiques et organisations de la société civile lui renouvellent leur confiance. Cité dans l’Ordre de la nation tchadienne avec Palme d’or, Déby fils sera désigné président d’honneur du parti à l’oriflamme guerrière à l’issue de son 11ème Congrès extraordinaire qui l’investit en même temps, candidat pour la présidentielle du 6 mai. Une candidature consentie plus tard, par plus de 200 partis politiques qui ont très vite formé une alliance dite Coalition pour un Tchad Uni, portant la candidature de Mahamat Idriss Déby Itno à la présidentielle du 6 mai prochain.
A 40 ans, il hérite d’un parti au pouvoir dont les organes de base sont implantés sur l’ensemble du territoire national. Le candidat de la coalition Tchad Uni a cet atout de mobiliser un grand nombre d’électeurs en sa faveur. Aussi, certains vieux opposants du père, convertis en partisans du régime, comme Saleh Kebzabo Daniel, Laoukein Kourayo Médard, Romadoumgar Félix Nialbé, Mahamat Ahmat Alhabo ou l’ancien allié, Mahamat Allahou Tahir, constituent pour lui un autre atout. Toutefois, le passé calamiteux de la gestion du Mps peut être un scandale dans la réussite de sa campagne. A ne pas méconnaître.
A.C
