Le célèbre créateur, styliste de mode tchadien, Hissein Adamou Camara, installé à Moursal dans le 6ème arrondissement de N’Djaména met de la joie dans le cœur de ses clients à l’approche de la fête de ramadan.
Sous une chaleur ardente de l’après-midi de ce vendredi 5 avril 2024, 43,0°c, des clients font de va-et-vient à la boutique « Camara Fashion » dont l’entrée principale est un décor d’un styliste hors pair, avec une exposition de vêtements bien modelés. Pour certains, c’est pour retirer les vêtements selon la commande, d’autres se renseignent sur les modalités, d’autres encore y viennent juste pour contempler les nouvelles créations de la maison en vue d’une commande. C’est dans cette ambiance que l’artiste créateur, le styliste de mode, Hissein Adamou Camara, propriétaire de la maison « Camara création » nous reçoit à son somptueux bureau, sourire aux lèvres. «…c’est ainsi, à l’approche des grands évènements de l’année, obligé de respecter nos engagements vis-à-vis de la clientèle, je n’ai pas vraiment un temps de repos…Bientôt, c’est la fête de ramadan », lance-t-il, en expliquant que son métier consiste à créer des vêtements à partir d’une conception soit au logiciel, soit à la main et les mettre en vente.
Et de renseigner qu’il a chopé le virus de la création, dès le bas âge, grâce à sa grand-mère «Ma grand-mère était convaincue que l’école ne garantirait rien à l’avenir, bien que j’étais un élevé brillant. Elle tenait absolument que je fasse un travail manuel en dehors de l’école… C’est ainsi que je me suis retrouvé à faire la couture et aujourd’hui j’excelle dans la mode et la création », témoigne-t-il.
Le créateur développe un style qu’il qualifie affectueusement « de la création intelligente » en s’adaptant aux besoins de la clientèle et aux penchants de la population. Toutefois, ses créations varient en fonction de la demande, des évènements etc. « une création pour une cérémonie de mariage ne peut pas être la même que celle d’un évènement formel…le prix de mes vêtements varie en fonction de la matière utilisée pour la confection, et va généralement de 30.000f à 500.000f», confie le styliste qui s’impose face à la concurrence par la qualité de la broderie, la touche arc-en ciel… Rencontrés, ses clients témoignent la qualité de son travail « très satisfaisant ».
Grâce à sa maison de création, il emploie 18 jeunes à qui il confie différentes tâches, sur la bas d’un système de production segmentée et cela rend la production plus facile, avec, en moyenne, entre 20 à 30 livraisons de vêtements par jour depuis les préparatifs de l’Aïd Al Fitir Al Moubarak.
Pour l’avenir, le styliste souhaite voir son centre de formation s’agrandir, élargir son atelier, y voir travailler une centaine de personnes et confectionner plus de prêt à porter. Il exhorte les jeunes qui aspirent à cette carrière, à apprendre de bases nécessaires, en faisant preuve de travail et de patience.
Mbailassem Nestor, stagiaire
