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Calendrier scolaire 2020-2021 : Les instituteurs boudent le ministre de l’Education

A la suite de la publication de l’arrêté n°256 du 27 août 2020 fixant le calendrier scolaire au titre de l’année scolaire 2020-2021, par le ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique, le bureau national de l’Organisation des instituteurs pour l’appui à l’éducation (Oiae)  désapprouve le chef du département de l’Education, Aboubakar Assidick Tchoroma en posant des conditions pour la nouvelles rentrée.

Selon le président du Bureau national de l’Organisation des instituteurs pour l’Appui à l’Education (OIAE), Nadoum Matho, après avoir passé au crible certaines dispositions de l’arrêté, les élèves des classes intermédiaires reprennent un mois de cours de rattrapage en vue d’achever l’année scolaire précédente après quoi, ils passeront tous en classe supérieure. Cependant,   les instituteurs membres de l’Oiae estiment que le système éducatif tchadien fait déjà face, depuis plusieurs années, à un problème de pertinence. « La date du 1er octobre officiellement retenue pour la rentrée scolaire au Tchad a toujours été indicative dans la mesure où, dans plus de 40% des localités du pays, la rentrée est effective à partir de décembre-janvier car les salles de classe sont montées en tiges de mil ou en paille. C’est dire que les élèves de ces localités auraient totalisé au plus trois mois de cours avant la suspension des activités pédagogiques pour cause de la pandémie à Coronavirus », relève le président de l’Oiae, Nadoum Matho.

Selon le signataire du communiqué de presse, le passage automatique des élèves en classe supérieure après 7 mois de rupture de cours est une approche purement extra pédagogique et constitue une entorse grave aux principes fondamentaux de l’Education contenus dans les programmes réactualisés de l’enseignement primaire au Tchad. Ainsi,  les membres de l’Oiae demandent au ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique de reconsidérer cette décision. Car, estiment-ils, le passage automatique en classe supérieure imposée est plus dommageable pour l’avenir du pays que le redoublement.

 Entre les lignes, le président de l’Oiae recommande aux autorités publiques de s’armer de courage et d’affronter en face, les vrais maux qui minent le système éducatif au lieu de jouer au médecin après la mort. « Les maladies dont souffre l’école tchadienne sont connues de tous », signe–t-il.

Djasrabé Ndingamndôh

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Juda

Journaliste professionnel, patron de presse, éditorialiste.

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