Le Cercle des journalistes et communicateurs pour l’éducation en eau, hygiène et assainissement du Tchad (Cjehat) a organisé le 13 août 2021, une conférence de presse à la maison des médias du Tchad. Cette conférence est placée sous le thème : « Etat des lieux et perspectifs de Wash au Tchad ».
Selon le coordonateur du Cjehat, Reoukadji Manassé, l’objectif de cette communication est de présenter l’Agence intergouvernementale panafricaine, Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) et de parler des actions et des perspectifs des organisations dans le secteur Wash au Tchad. Cette conférence a été animée par 4 panelistes notamment le directeur de l’Assainissement du ministère de l’Environnement, de l’Eaux et la Pêche, Douguengar Masra Arsène, le Directeur Général de l’Hydraulique et de l’assainissement, Abakar Ramadane, le Secrétaire général l’Agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA), Hobah Rogoto Pierre et le Directeur en charge de l’assainissement à mairie centrale Roasngar Rodrique.
Selon le directeur de l’Assainissement du ministère de l’Environnement, de l’Eaux et la Pêche, Douguengar Masra Arsène, ce secteur est très important en matière de santé et de développement économique. C’est pour cela que son département s’est fixé un certain nombre d’objectifs à atteindre d’ici 2030 notamment la fin à la défécation à l’air libre. D’après lui, 68% de la population pratique la défécation à l’air libre au Tchad pour 9 ,5 million de personnes. Selon le Directeur Général de l’Hydraulique et de l’assainissement, Abakar Ramadane, le secteur Eau et Assainissement est prioritaire pour le gouvernement. Cependant, en 15 ans aucun objectif n’est atteint. Il reconnait néanmoins qu’un léger bond a été fait. Mais, il estime que ce n’est pas assez. En outre, le Directeur Général de l’Hydraulique et de l’assainissement a fait savoir au cours de cette communication que son département s’est fixé également des objectifs atteindre d’ici 2030 en matière d’eau. « Même si, nous ne pouvons pas atteindre le taux universel en eau qui est de 100%. Nous nous sommes fixés un objectif réaliste qui est de 80% », a-t-il souligné.
Le Directeur en charge de l’assainissement à la mairie centrale, Roasngar Rodrique qui faisait partie des panelistes a axé son intervention sur les problèmes d’assainissement de la ville N’Djaména. Selon lui, c’est l’étalement urbain non contrôlé qui est le problème. Toutefois il indique aussi qu’il y a pas assez de moyens pour rendre propre cette ville. D’après lui, les communes sont dépourvues d’argent. « Depuis un certain moment, les communes n’obtiennent pas de subventions de l’Etat. Cependant, les recouvrements que nous faisons sont insignifiantes », a-t-il justifié.
Le Secrétaire général l’Agence intergouvernementale panafricaine en Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA), Hobah Rogoto Pierre en mission au Tchad qui a accepté de prendre part à cette conférence a saisi cette opportunité pour présenter cette organisation panafricaine. Selon Hobah Rogoto Pierre, l’EAA qui regroupe en son sein 35 Etats membres a été crée en 1988 par les pays Africains à la faveur de la décennie internationale de l’eau potable et d’assainissement (Diepa). « cette organisation panafricaine est une agence dont la mission est d’accompagner les institutions régionales et sous régionales, les Etats, les collectivités locales ainsi que les partenaires publics et privés dans la formulation, la recherche de financement, la mise en œuvre et le suivi des politiques des stratégies et initiatives durables en matière d’hygiène d’eau et d’assainissement », a-t-il souligné .
Abdoulaye Mbata Nder
